
De l’étude des écrits de ces trois auteurs, l’auteur montre les points de friction entre déracinement et moteur créatif.
ISBN 978 2 7453 2231 9.
Après avoir retracé l’aventure de cette publication posthume, véritable chapitre de l’histoire littéraire de ce début de siècle, les auteurs de ce volume se penchent sur les 138 fiches cartonnées du manuscrit, où se dessinent les contours de la dernière intrigue romanesque et des derniers personnages imaginés par l’auteur de Lolita et d’Ada ou l’Ardeur. Non sans émotion, on y voit Nabokov jubiler de parodier, de transformer, de réinventer les grands moments de la littérature qu’il aimait, mais aussi les thématiques qui jalonnèrent son parcours d’écrivain, dans un texte qui fourmille d’allusions littéraires et picturales. Le roman est inachevé et des zones d’ombre demeurent, mais en dépit des lacunes la magie opère toujours. »
Chupin Yannicke et Alladaye René, Aux origines de Laura, Le dernier manuscrit de Vladimir Nabokov, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, coll. « Mondes anglophones », 2011.
Le récent essai que Maurice Couturier a consacré à Vladimir Nabokov porte (une nouvelle fois) un titre évocateur : Nabokov ou La tentation française, que Bernard Pivot a ainsi traduit avec humour : « Nabokov avec nous ! » (Journal du dimanche, 22 octobre 2011).
Maurice Couturier nous y invite à explorer la richesse des relations que Nabokov a entretenues avec la France et sa littérature. Avec, bonheur supplémentaire pour tout amateur de l’œuvre de Vladimir Nabokov, la réédition du premier texte, intitulé « Les écrivains et l’époque » (1931), que Vladimir Nabokov, alors jeune écrivain émigré russe qui signait Vladimir Sirine, a écrit directement en français et dont Maurice Couturier indique, avec raison, qu’ « il contient en filigrane les principaux éléments de sa
poétique ».
Loin des biographies et des monographies de toutes sortes, c’est à une visite guidée très personnelle de l’imaginaire de Nabokov que nous convie ce livre, entre essai et fiction. Une promenade littéraire qui, sur le mode ludique, nous introduit au coeur même de cette oeuvre labyrinthique, et dont le fil d’Ariane n’est autre que le bonheur. Initiation à la littérature, ce texte est aussi un acte de foi dans le pouvoir des mots.